Relance économique : le rôle de la transition écologique
Le plan de relance France Relance annoncé par le gouvernement français début septembre misait 30 milliards d'euros sur l'écologie. Une belle somme comparée au total des investissements annoncés de 100 milliards. MaPrimeRénov', la prime pour la rénovation énergétique qui remplacera définitivement le CITE en janvier prochain, se voyait consacrer 2 milliards d'ici à 2022.
Une table ronde du dernier congrès de l'Association française du gaz chroniquée par le site web d'actualités Batiactu s'est posée la question du "poids de cette politique dans la relance de l'économie française après le choc du confinement sanitaire". La tendance générale est plutôt à la frustration.
Difficile d'accuser les personnalités ayant participé à la table ronde de ne pas connaître leur sujet. Citons notamment Édouard Sauvage, directeur général de GRDF, ou Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable. Tous s'accordent à dire que la France n'a pas encore réellement pris le chemin de la rénovation énergétique des bâtiments.
En résumé, les objectifs fixés par les pouvoirs sont bons mais les moyens alloués pour les atteindre sont insuffisants. Manquent au choix une ambition plus globale, une approche plus contraignante et des processus simplifiés et plus transparents. L'innovation est toujours souhaitable mais les professionnels attendent surtout de pouvoir déployer les solutions existantes en matière de chauffage, d'isolation ou de climatisation par exemple.
Le plan de relance n'est donc pas un événement majeur qui donnera un élan fort à la rénovation énergétique, même si l'intention est bonne. La table ronde du congrès de l'Association française du gaz aura au moins permis d'établir un état des lieux. Sans être exhaustif, il a au moins le mérite d'être unanimement partagé.